Reconstruction de Notre Dame : Où en sommes-nous ?

Le 14 avril 2019 survient le violent incendie qui détruit la flèche, la totalité de la charpente et endommage très sérieusement la voute de Notre Dame de Paris.

Le chantier a été ralenti par la mise en œuvre d’importantes mesures de sécurisation préalables. Si le parvis de Notre Dame va être bientôt réouvert au public, peut-on dire dix mois après la catastrophe que la promesse de reconstruction sera tenue en cinq ans ?

Bilan de ce qui a été fait et reste à faire.

Deux miraculeux événements

Lorsque l’on entre dans la cathédrale on constate que le sol a été dégagé mais qu’il pleut encore à l’intérieur de l’édifice. Trois trous béants peuvent s’observer au faîte de la voute en bout de nef face au cœur et au 2/3 de la nef. Ces fractures ont été provoquées par la chute de la flèche.

La statue de la vierge à l’enfant qui se situait en dessous a été miraculeusement épargnée.

En tombant, la partie supérieure de la flèche a continué de brûler et a calciné les bases de deux colonnes. Elles ont été ceinturées pour éviter qu’elles éclatent et provoquent un effondrement de toute la voute et une poussée des arcs-boutants vers l’intérieur de l’édifice qui aurait été fatale.

Autre bonne surprise et contre toute attente, la rose du transept sud offerte par Saint Louis au 13ème siècle n’a pas souffert de la fournaise. Aucun vitrail n’a été brisé.

Les vitraux du cœur ont cependant subi des dégradations. Ils ont été déposés pour une restauration ultérieure.

La Structure ne bouge pas

Après l’incendie, le dallage de l’intérieur du bâtiment était recouvert de trois centimètres de charbon et d’eau. La voute présentait à plusieurs endroits des signes inquiétants de risque d’effondrement. Aucune intervention humaine ne pouvait être réalisée dans la nef. Plusieurs robots ont alors été utilisés pour éliminer ce charbon ainsi que les gravats et poutres calcinées.

Le lendemain de l’incendie, de nombreux capteurs ont été placés pour mesurer d’éventuels déplacements. Aujourd’hui on peut constater que la structure ne bouge pas.

Note : Cette vidéo et la suivante n’étant malheureusement disponibles avec sous-titrage, nous avons résumé l’essentiel dans nos chapitres

Le démontage de l’échafaudage commence

La voute risque toujours de s’effondrer et la principale menace vient des 200 tonnes d’échafaudage partiellement décomposé par la fusion produite lors de l’incendie. Il est impossible de démonter simplement les 40000 pièces d’acier qui le compose. Pour éviter que l’échafaudage s’éclate à sa base, la structure a dans un premier temps été renforcée ajoutant alors 300 tonnes au poids total de l’échafaudage. Les arcs-boutants ont donc été renforcés et le démontage a pu seulement commencer.

50 millions d’euros ont déjà été engagés.

Notre Dame n’est pas encore sauvée

Aux abords des trous situés au sommet de la voute stagnent d’innombrables déchets composés de pierres, de bois calcinés et d’éléments d’échafaudage.

Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, explique qu’on ne sait pas encore si l’on peut extraire ces éléments sans menacer d’avantage l’édifice. « On ne peut pas dire aujourd’hui que notre Dame est sauvée ».

Le démontage de l’échafaudage doit tout d’abord être terminé. Il se déroule de février à mai 2020. Le diagnostic définitif et complet de l’édifice pourra alors être effectué. Il sera rendu mi 2020. La consultation pour la restauration sera alors effectuée et les travaux de restauration débuteront courant 2021.

Au jour où nous écrivons cet article, les spécialistes en charge du projet de rénovation s’accordent à dire que le délai ambitieux de restauration en 5 ans est possible.

Paris sera toujours Paris avec Notre Dame.

19, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois
75001 Paris

+33 (0)1 40 41 96 42

contact@relaisdulouvre.com

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