Ouvert il y a tout juste un mois et demi, La Maison du Saké, située dans le quartier Montorgueil (Lire notre précédent article) est entièrement dédiée au Saké, dans la plus pure tradition japonaise.
Le lieu a été créé et est tenu par Youlin Ly, sacré « Saké Samouraï » par l’Association des Brasseurs de Saké du Japon.
Nos amis Japonais le savent, le saké est un vin obtenu par la fermentation du riz après son polissage, et titre entre 14 et 18 degrés. Il n’a rien à voir avec le baiju chinois qui est issu d’une distillation du riz. Ce dernier, beaucoup moins subtil et nettement plus fort, est aussi appelé en France « Saké » par abus de langage. A l’origine le saké est servi dans un petit récipient appelé « choko » ou guinomi », qui est en bois, en verre ou en métal. Aujourd’hui, le verre à pied est de plus en plus utilisé car il permet aux arômes de mieux s’épanouir. Si les sakés de qualité se dégustent en principe froids, ils peuvent être servis tièdes ou chauds selon le plat qu’ils accompagnent.
Revenons au lieu : C’est grand (550 m²), c’est beau, ce n’est pas trop cher et bien sûr très japonais !
L’espace se divise en un bar avec sa « sakéthèque », une épicerie et un « izakaya ». L’izakaya est une brasserie ou un bistrot où l’on vient pour déguster des vins agrémentés de petites portions de nourriture, un peu dans l’esprit des tapas.
Le salle principale du restaurant est aérée et pourvue d’une verrière. Le design est à la fois contemporain, épuré et chaleureux.
Dans l’esprit de l’izakaya, on peut trouver 3 petits salons privatifs : On laisse ses chaussures dans un casier, et l’on s’installe en toute intimité : tatami, boiseries, claustras coulissants. Venir en petit groupe et réserver de préférence.
Les sakés proposés sont fins. Le saké est une boisson précieuse et d’un prix assez élevé. Il faut compter entre 30 et 50 euros pour une bouteille. Vous pouvez aussi opter pour une carafe : entre 15 et 25 euros la grande et entre 8 et 15 euros la petite. Si vous ne voulez pas prendre de risque, commencez par le premier prix à 3€ le verre.
Pour la nourriture, comptez entre 4 et 14€ la portion. C’est fin et subtile avec un dressage comme les japonais savent le faire : Un grand sens de l’esthétique. Si vous souhaitez déjeuner ou diner, il vous faudra commander environ 3-4 portions.
A La Maison du Saké, on sert les Donburis dans de petites boites garnies de viandes, poissons ou légumes. 3 formules :
Un petit conseil ; évitez une commande individuelle, entrée-plat-dessert. Si vous voulez rester dans la tradition japonaise, préférez une commande collective où tous les plats seront partagés comme on le fait dans les izakayas ! Le co-pain est celui avec qui on partage le pain et c’est encore plus manifeste en Asie du sud-est.
Chaque mois, La Maison du Saké fait découvrir une préfecture du japon. Le dimanche où je suis venu, j’ai pu découvrir 5 producteurs de l’Île de Shikoku qui offraient la dégustation de leurs produits.
J’ai pu goûter 3 excellents sakés. J’ai préféré ne pas insister car c’était offert. La Maison du Saké édite un petit livret très bien fait sur la préfecture à l’honneur.
LA MAISON DU SAKE
11 rue Tiquetonne
75002 Paris
Site web : http://www.lamaisondusake.com/
Ouvertures :
19, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois
75001 Paris
+33 (0)1 40 41 96 42